15 août 2007

Eau de ma tique en maisonnée

u
ne
toi
ture
sur une
gouttière
un mur
un mur
un mur
un mur
un mur
un mur
un mur
sur de l'herbe sur de l'he DES FLEURS rbe sur de l'herbe

Se promener dans la petite maison là dans la prairie elle est verte comme les pages jaunies dans la vieille malle de papa qui n'est toujours pas là si do qui sortent de la clarinette avec le violon la jeune femme sur les peaux mortes le long de mes doigts appauvris entre les dents la langue passe à travers et te rencontre de l'autre côté du miroir où le monsieur au briquet est tombé après avoir joué à chien-perché dans la cour de machination diabolique en industrie sulfurique pathétique gymnastique acrobatique dans les draps qui sentent bon une cuillère de caviar d'ananas tombé loin de l'arbre tout droit planté dans le jardin des pages jaunies de la petite maison dans la prairie.

10 août 2007

Boucle d’or entre les doigts

Il a ouvert les yeux d’or
Il en a mis dans ses cheveux
Dans ses gestes dans ses mots
Il a pris le lys d’un moi d’avril entre ses dents
La bouche en fleur
Pétales après pétales ont fait tomber le couchant
Il a chiné des étincelles des paillettes ciselées à même l’âme
Pluie magistrale
Parfumant la nuit d'un monde houilleux
Une course évaporée dans l’invisible impalpable inaudible
Il souffle l’aurore sur les songes à coup de cris
A v a n c e r
Pas après pas dans la rosée scintillante
La mine terre (de) sienne
Et pourtant d’or et déjà perdu
Tu t’es égaré … ici dans mon oreille
Mais luciole en cage
Lanterne lippue
Entre mes mains
Tu n’éclaireras que notre nous

Monsieur,
J’ai ouvert les yeux d’or

06 août 2007

Luminaissance (con-)

Un grand désert aux ondes filiformes
Une silhouette diaphane et évanescente
Les cheveux écrits dans le vent
Sur une pierre
Le corps élancé le visage doux
Visage vide
Pas d’yeux pas de nez
Pas d’oreilles
Elle sent de son for incandescent
Une fosse en bouche
Une cascade de rayons blancs au zénith
Elle vomit régurgite sort de soi un halo luminescent
Les doigts effilés perdus dans son pourtour
En chasse
Tâter
De petites étincelles chaleureuses
D’infimes éclats lumineux
Du bout des ongles
Les prélever
Et les absorber
Aveugle
Elle sent les convulsions
Les transparences
Entrée et sorties simultanées
Disposée
Pour l’éternité
L U M I È R E