28 novembre 2007

L'homme assis dans un sourire noir

Dedans il est tout nu
L'homme au regard sucre candide
Émergé à l'intérieur d'une lumière

Dans les draps sa peau endormie
Des cendres des mots émiettées
Dans ton oreille

Lascif ton souffle dans mon cou
Le susurrement de tes longs doigts
Longtemps contre moi

Entre mes mains j'effile des paroles
Extatiques pour te réchauffer dans le froid
Ethérise nos nous

Dans une pluie aux caresses
La danse frénétique peinte à la fête
Ensemble d'un orchestre floral

(NATURE)/vI[NFINI]de – EUX, les autres.

Il y avait une jeune fille
Une cage à oiseaux en poitrine
Dedans, cinq ou six au plumage multicolore

De sa bouche sortait un albatros
Qui sur son dos mer indigo à l'écume de lys
Survolait les formes au ressac salé inépuisable et sensuel

Ses doigts en fleurs
Des pétales aux racines, satinés chromatiques
S'entrelacaient parmi les étoiles dans un vide d'encre

Les cheveux perdus dans l'infini
La toile s'effilait sans cesse, partout les enveloppait chrysalides
Les étincelles glissaient dans leurs mains dans leur estomac dans leur

Ses yeux aux iris papillons gracieux
Dans le vacarme ébruitaient une musique accalmée
Leur être d'une vie passer à naître… un beau matin d'hiver à la neige cotonnée