04 janvier 2008

Suicide de migraine

Le révolver sur la table de nuit pourpre Le barillet brille de milles voir cinq
Feux en balles aérodynamites Il est là et m'attend Je me demande ce que ça fait
De mourir tout seul avec de la suie dans la bouche ou dans le crâne Le sang en
Étoile de mer sur le visage le regard perdu vide mort Mourir comme mettre du
Beurre ou du miel sur une ampoule ardente Et tout voir coller crisser brûler
Et sentir la fumée Puis on se vide on perd ses couleurs
On tire la chevillette mais la porte
Ne s'ouvrira pas là J'ai un peu
Peur quand il fait noir Le ré
Volver entre mes doigts
La gachette fait de l'
Œil à mes pha
langes timides
Un coup et je
Ne serai plus
Ils ne le verr
Ont pas Je n'
Ai plus d'lan
Gue les yeux
Clos À mort

01 janvier 2008

Dansant sale

Dans mon salon
Une cigarette et des étoiles toute blanches
Rutilant clinquant les beaux habits
Un cerne sclérose son œil au noir

Un léopard le longs de ses jambes
Près à bondir en bas-fond
Je souffre-douleur l'horlogerie est ternie
Quelque part

Ils ont senti dans leurs muscles dans l'air dans leur bouche
Une peau tendue résonnante acide
Fermer les pupilles laisser briller les iris
Et sentir le ton des flots synthétiques hachurées découpées

Tu as dansé j'ai dansé
Faire aller cygne les bras et le corps

Donne-moi des petits morceaux de toi
Pour que je te garde encore un peu près de moi

Barroudeur muqueux

Six cils en banderilles
Se soulèvent à l'assaut de l'autre
Il faisait du noir avec des lumières qui clignotaient
Sur mes lèvres j'ai senti les deux siennes rouge sec
Qui kiss, crisse un peu incisif
Une langue caustique
Corrosive

Il m'a mâché avalé

Il a fait abyme abyssal
Plus de reflets vitriolés colorés

Juste des douceurs
La chaleur de son moi

21 décembre 2007

parce qu'on mange toujours avec un couteau

L'intérieur de la tête fait caillou-caillou/ Des pensées graveleuses le tout au ralenti/ Une plage de galets où s'affaisse la mer visqueuse d'un hippocampe mort/ Les jambes meurtris jusqu'à la moelle d'avoir trop/ Les couleurs ont haché vert les corps suants/ Les yeux traînaient lentement sur les autres/ Des verres et des verres pour tout oublier/ Ne plus comprendre les éléphants roses dans un joli dos féminin/ Le froid qui frissonne seul/ Le givre sifflé au petit matin dans un brouillard rempli jusqu'à plus soif avec des fumées grises un cycliste rutilant et des anémones spongieuses jaunies/ Les gens comme des poupées blêmes et vitreuses/ Le lit en plumes d'autruche il fait chaud les membres/ Sommeil/

19 décembre 2007

Chronique d'une faim

Dans l'angle de ma rue
Sur l'échancrure de la fenêtre
Les formes rebondies d'un décolleté
Vitrifié
Il y a des gens aux gants vert
Je leur parlais pendant que
La pluie sèche les éblouissait
D'un sourire mouillé
Les mots s'agglutinaient
Se bousculaient au coin près des
Voitures
L'une d'elle emmena mes yeux
Loin tellement loin
Que je vis une jeune femme peinte au blanc qui
Pendait son linge sale avec ses vieux sourires morts et rapiécés
Les disques trente-trois tours griffés aux mélodies sporadiques essoufflées
Elle hurlait si fort que le petit ramoneur
S'étouffa dans la suie qui embourbait le conduit auditif
Le tunnel d'un vieil homme sourd à la canne de bois
J'ai tiré à bouts de bras mes nerfs et rattrapé
Un œil après l'autre
Pour les faire frire dans la poêle
Puis j'ai cessé de parler
Et j'ai fait glissé mes doigts
Point après point
L'aiguille est rentrée dans ma peau
J'ai recousu ma barbe,
Et ne l'ai plus laisser traîner n'importe où
Avec les petits canards en caoutchouc
Qui se barbouillaient
Dans votre assiette.

14 décembre 2007

Un poisson (...) un bocal

Je l'ai vue
Avec ses grands yeux
Cernés aux crayon noir
Le vert d'eau dans ses iris

Elle mangeait des bonbons
Nuit d'encre qui piquent la langue

J'ai ouvert la bouche quand elle faisait glisser ses doigts
Sans qu'elle ne vît des framboises à éclore sur mes joues blêmes

"Vous n'êtes pas vraiment belle."
"Tu n'es pas vraiment beau."

Je lui ai pris la main pour l'enfuir dans ma paume
Nous allions danser étroits dans le tramway parmi les gens
Dehors les lumières serpentaient sur les façades toutes froides

Son chapeau en neige laineuse
Doux sous les touchers dans les cheveux
Blanc en lune que tout le monde sente ses douceurs

Perdus dans l'air
Elle avait de longs cils en silhouette de danseuse à la barre

Nous avons arrêté de danser
Pour sortir dans la brume glaciale

Sur ma peau je ne sentais plus ses ongles
Figer les choses tout autour et perde le temps pâte sablée
Elle s'est penchée pour laisser s'envoler ses lèvres sur les miennes

Nous n'avons plus jamais valsé parmi eux


Elle ne m'a plus jamais vu

11 décembre 2007

Illusion en tasse de.


dans le
fond
de ma tasse
de thé

j'ai vu le
portrait
d'une petite
fille

elle jouait
à la marelle
ou à colin-
maillard
avec ses jolies
boucles
élastiques

dans la
soucoupe
à côté
il y
avait
un homme qui
attendait

il cueillait
des grains de
sucre
des cristaux qui
pleuvaient
tout
blanc
sur
lui

sur le;
enraciné
dans la
porcelaine
fleurie
un grand
saule qui laissait nager ses
feuilles-
poissons
dans le
nuage glauque
laiteux

mais.

02 décembre 2007

Rendezvousgalant dans poupéerusse

Plic ploc
Entre les gouttes j'ai froid
Mon écharpe dans un bleu métal
Je sais que bientôt
Il pleuvra des lèvres rouges et charmantes
Gourmandes

Le tramway un zoo automatique
Des visages illuminés dans le noir
Mes pieds trempés;
Sous l'abribus il attend
Dans son costume trois pièces

Sa main dans mes doigts
Battreàlachamade et tremolosdanslavoix chatouillent entre les dents
Ses yeux deux canards en sucre
Qui fondent quand personne ne regarde
L'autobus nous attend

Il est parti dans la pluie
Ma vie en bande magnétique
Des séquences à photos filmées
Ses hanches sur les miennes
Un baiser

28 novembre 2007

L'homme assis dans un sourire noir

Dedans il est tout nu
L'homme au regard sucre candide
Émergé à l'intérieur d'une lumière

Dans les draps sa peau endormie
Des cendres des mots émiettées
Dans ton oreille

Lascif ton souffle dans mon cou
Le susurrement de tes longs doigts
Longtemps contre moi

Entre mes mains j'effile des paroles
Extatiques pour te réchauffer dans le froid
Ethérise nos nous

Dans une pluie aux caresses
La danse frénétique peinte à la fête
Ensemble d'un orchestre floral

(NATURE)/vI[NFINI]de – EUX, les autres.

Il y avait une jeune fille
Une cage à oiseaux en poitrine
Dedans, cinq ou six au plumage multicolore

De sa bouche sortait un albatros
Qui sur son dos mer indigo à l'écume de lys
Survolait les formes au ressac salé inépuisable et sensuel

Ses doigts en fleurs
Des pétales aux racines, satinés chromatiques
S'entrelacaient parmi les étoiles dans un vide d'encre

Les cheveux perdus dans l'infini
La toile s'effilait sans cesse, partout les enveloppait chrysalides
Les étincelles glissaient dans leurs mains dans leur estomac dans leur

Ses yeux aux iris papillons gracieux
Dans le vacarme ébruitaient une musique accalmée
Leur être d'une vie passer à naître… un beau matin d'hiver à la neige cotonnée

30 octobre 2007

Une journée à la plage

La mer sort de mes yeux
Larmes-poissons multicolores
L'eau salée coule en averses
Les anémones crépusculaires
À leur zénith dans leur regard

La mer mouille le ciel
Trempée jusqu'à l'os
Elle se jette cascade azurée
Dans leurs bouches béantes
En mal d'amour rougeaud

La mer pleut des cordes moroses
Dans leurs intérieurs pudiques
Elle emplit les cavités-sensations
Elle fait imploser les bulles
D'émotions exacerbées (a)serrées

La mer sort de leurs yeux
L'arme-poison polychrome
L'eau amère neige de froid
Les coraux à l'(e)aube friable
Loin profond dans leurs iris

1 //Accueil de la philosophie

j'ai voyagé tout nu d'un côté à l'autre de mon enfantement
j'étais fœtus en matrice rebondissant sur les battements de cœur
j'ai étouffé dans un arrosoir coincer entre les deux dents
avaler recracher avaler recracher étouffer et respirer
j'ai baigné mon corps dans les viscères au sang javellisé
j'ai choisi la vie en jeu de cartes trempées au froid
je me suis rendu tout imberbe au rasoir affûté et malade
j'ai enfilé une nouvelle peau pour devenir moi-même
et j'ai voyagé tout nu d'un côté à l'autre de l…

27 octobre 2007

2 //17 Brumaire CCXVI

Un fœtus pour mieux renaître s'oublier et devenir
Marcher en binômes vers une autre peau un nouveau nous
Une écorce maculée aux antipodes couleurs indéfinissables
Ils crient tendent le tympan frappent résonnent asservissent
Rentrées dans nos bouches des choses innommables
Chanter l'amour de la vie et des bonnes choses contre le noir
Apprendre à connaître les autres dans le dépassement
Les sourires en poche et faire la boîte à musique seul
A l'intérieur se couper et tenir sa tête entre deux mains
Se tenir droit percer le val oculaire et respirer la rébellion
Un baptême au méthylène en vagues océan frpolaire
Sortir de la matrice devenir pour finalement ÊTRE

14 octobre 2007

Réminiscence oubliée

Elle avait les formes ondulantes
Les cheveux vagues lascives déferlantes sur son dos
La houle au parfum chocolat satiné
Elle avait de grands cils qui vous ligotaient pétrifié ébahi
Qui vous plongeaient dans deux abysses chauds au sourire
Elle avait été dans une autre vie un orchestre à fleurs
Une échappée bariolée qui brillait arc-en-ciel scintillant
Elle avait fondu ses mains dans les miennes
Pour danser frénésie dans une tasse de porcelaine ébréchée
Le thé en transe fruit liquide dans un nuage éperdu
Elle ouvrait la bouche dans une confusion de mots et d'amour
Effaçait avec sa langue les dessins tirés au gris sur l'ardoise

Un jour : elle a disparu
Elle s'est instantanée sable fin devant mes yeux
Elle s'est envolée pluie luminescente dans le crépuscule
Elle reviendra peut-être un jour
Probablement jamais.

13 octobre 2007

Du sang sur les mains

Ruelle / Pavés / Lampadaire / Flaque / Garçon / Cœur

La ruelle est grise les pavés son gris le poteau est gris l'eau est grise le visage est gris le cœur est
Le film en noir et blanc - radio qui grésille dans une grande bouche d'homme à la voix grave
Le vent souffle bouchées de glace dans la ruelle il fait froid aux choses
Les pavés résonnent sous les spasmes font danser les pneus du taxi qui l'attend
Du lampadaire tombe un halo blanc aveugle et irrespirable
Le jeune garçon aux yeux sucre candide les cheveux envolés dans la rafale
Il tient tout gris en noir et blanc entre ses doigts dans ses mains un énorme cœur cinabre
Le cœur sent par ses sens à travers ses yeux sur sa peau : p a r t o u t
Il bat à rompre les amarres s'impatiente fait tomber chapeau melon et bottes de cuir
Le ROUGE dans le frigidaire en plein air dans le sans couleur fait vivre
Le jeune garçon s'écarquille dans le caniveau joue à plaf-plouf dans la flaque
Il a oublié le vide tout autour serre les ventricules et oreillettes rubigineux contre lui
L'autre dans sa tête se déballe un souvenir une carte échangée une sensation ardente
Le taxi qui l'attend part à travers la flaque sous le lampadaire sur les pavés dans la ruelle
Que des riens dans la photographie le garçon son précieux contre ses côtes parti(s) loin de nous

20 septembre 2007

Un poème (2)

J'ai mal aux dents
Elles frissonnent
J'ai mal à l'intérieur de moi
La pêche a pourtant été bonne
J'ai tiré au fil
Tous les souvenirs de la journée
Les choses que j'ai vues
Les personnes
Les touchers
Les autres

Le panier ici à l'intérieur déborde
Le tout s'est amalgamé
Une substance commence à sauter
A vouloir sortir
A danser passion en moi
Elle va éructer
Se faire un passage dans mon œsophage
A travers mes doigts
Un mélange des sens, de sentiments,
D'imaginaire et
D'images

Elle y est
Dans ma bouche
Elle violente
Elle sort
Enfin
Un soulagement
Je me sens mieux
J'essore ma langue pleine de sang

Et je joue avec cette matière
La placant dans les plus beaux moules
Puis, je vois
De jolies formes bien modelées
Je les cisèle
Et je les mets finalement
Dans la devanture
Du grand magasin

12 septembre 2007

angoissé de néo-natalité

quand j’avais pas d’barbe
j’étais un p’tit enfant
on m’disait
« que t’es mignon, toi »
maintenant
il me trouve laid à mourir
je me cache dans mes poils
dans mes cheveux
sous ma peau et mes gros ver(re)s
morte
ils ne comprennent pas
ils ne comprennent plus
je veux qu’on tire le rideau
qu’ils fassent léger ses doigts sur ma joue
un doigt sur mes lèvres
moi j’ai toujours les yeux qui pétillent
moi j’ai toujours le flan en bouche
jouer avec les limaces dans tes cheveux
les lui arracher
elle : ma barbe
enfance d’un grand garçon
qui a peur de devenir

comme vous.

15 août 2007

Eau de ma tique en maisonnée

u
ne
toi
ture
sur une
gouttière
un mur
un mur
un mur
un mur
un mur
un mur
un mur
sur de l'herbe sur de l'he DES FLEURS rbe sur de l'herbe

Se promener dans la petite maison là dans la prairie elle est verte comme les pages jaunies dans la vieille malle de papa qui n'est toujours pas là si do qui sortent de la clarinette avec le violon la jeune femme sur les peaux mortes le long de mes doigts appauvris entre les dents la langue passe à travers et te rencontre de l'autre côté du miroir où le monsieur au briquet est tombé après avoir joué à chien-perché dans la cour de machination diabolique en industrie sulfurique pathétique gymnastique acrobatique dans les draps qui sentent bon une cuillère de caviar d'ananas tombé loin de l'arbre tout droit planté dans le jardin des pages jaunies de la petite maison dans la prairie.

10 août 2007

Boucle d’or entre les doigts

Il a ouvert les yeux d’or
Il en a mis dans ses cheveux
Dans ses gestes dans ses mots
Il a pris le lys d’un moi d’avril entre ses dents
La bouche en fleur
Pétales après pétales ont fait tomber le couchant
Il a chiné des étincelles des paillettes ciselées à même l’âme
Pluie magistrale
Parfumant la nuit d'un monde houilleux
Une course évaporée dans l’invisible impalpable inaudible
Il souffle l’aurore sur les songes à coup de cris
A v a n c e r
Pas après pas dans la rosée scintillante
La mine terre (de) sienne
Et pourtant d’or et déjà perdu
Tu t’es égaré … ici dans mon oreille
Mais luciole en cage
Lanterne lippue
Entre mes mains
Tu n’éclaireras que notre nous

Monsieur,
J’ai ouvert les yeux d’or

06 août 2007

Luminaissance (con-)

Un grand désert aux ondes filiformes
Une silhouette diaphane et évanescente
Les cheveux écrits dans le vent
Sur une pierre
Le corps élancé le visage doux
Visage vide
Pas d’yeux pas de nez
Pas d’oreilles
Elle sent de son for incandescent
Une fosse en bouche
Une cascade de rayons blancs au zénith
Elle vomit régurgite sort de soi un halo luminescent
Les doigts effilés perdus dans son pourtour
En chasse
Tâter
De petites étincelles chaleureuses
D’infimes éclats lumineux
Du bout des ongles
Les prélever
Et les absorber
Aveugle
Elle sent les convulsions
Les transparences
Entrée et sorties simultanées
Disposée
Pour l’éternité
L U M I È R E

27 juillet 2007

Schizophrénie sociétale

Marcher au pas. Soldats de plomb. Marcher et errer. S'étouffer la fourchette en bouche. La VILLE. Ingérer les cellules adipeuses à la masse vitesse. Des gens simples et sans couteaux dans les paroles / profession : parolier-coutelier. Des musiques. Les clicks qui résonnent, les sauterelles cliquètent. Un chapeau sur le vent. Un homme, l'air grisonnant, les dents jaunies de vieux journaux. Il a la bourse (voire les bourses) pleine(s), les doigts longs et morts. Elle vient droit et contourne son antre motorisé. Elle (n') est (pas) (encore) perdue. La montre dans l'œil qui louche sur le sauvage. Le tramway déraille dans le gouffre, dans son estomac. Manger à n'en savoir plus dégrossir la finesse. Les pavés. Le costume trois pièces : amour, gloire et beauté. Roulent roulent roulent les petites formes austères et livides. Les lèvres échappées dans un sceau. Vomissent tout en noir, tout en néons, tout en lambeaux. Régurgiter dans les plans infernaux. Perdu dans les fumées expulsées en nuages astrophobes, hors de leur bouche, hors de leur trou, perdu dans les narines : un cafard. Et la sueur de tomber en grosses gouttes le long des hanches. Éviter les sentiers des autres, leur lancer des (pots de) fleurs et leur casser le sourire épinglé aux rides. Bas les masques, fissures dans les neurones alignés sans ouvertures. Briguer dans l’utérus précaire de la voisine, de petites framboises sanguines. Marcher au pas. Toujours suivre le métronome. Oublier que tout le monde aura deux pieds, deux jambes, un tronc, un cerveau et ses deux oreilles dans la tombe. Oublier qu'ils se vomissent dessus. L'asphalte. La sueur coule à flot. Sous la terre d’énormes électricités toutes droites et bientôt en soif de lumière. Un briquet sagace entre ses dents au rouge sur la langue. Les automobiles – la main s'agite – pétaradant les phares à paupières glacés dans le RÉTROviseur. Une photographie au jasmin. Parfois – très/trop peu – se sentir réceptacle et donneur dans un halo cristallin. Réciprocité. Chaleur. Être aveugle et voir et sentir. Être bête et le savoir. Ne pas feinter. Ils mentent toujours, eux tous, dans la foule. Ils mentent à leur essence puisée dans un désert creux. Un effluve de thé. Battre la (dé)mesure de l'oubli de l'autre. Le vrombissement des ailes éclectiques. Les couleurs en effusion. Un voyage lointain ici. Regarder dans la tradition. Ouvrir son être aux autres bariolés, les non-comme-nous. S'oublier encore un peu. Marcher au pas en croquant des grappes de raisins et son intrinsèque entre les doigts. Et finalement mourir pour quelque chose.

17 juillet 2007

Enfermé(e)(s) dans un réfrigérateur. On ne meurt pas.

Zoé et Marion sont claustrophobes lorsqu'elles mettent leur culotte à l'envers. Mais Zoé ne connaît pas Marion, qui n'est d'ailleurs que la seule à vraiment se connaître, les autres s'évertuant à simplement la comprendre.

Elles étaient assises l'une à côté de l'autre dans l'âtre au cinéma. Le feu brûlait à plein régime, comme un moteur dans une belle automobile. Le feu les consumait de l'intérieur cuir. Elles en avaient le cœur gros, la larme à l'œil et le mascara qui coulait en eau de rose.

Zoé était emprunte aux crises d'arithmétique aiguë causées par les réminiscence orgasmiques que lui créait le souvenir dément de son professeur de mathématiques, qu'elle avait expédié de poudre d'escampette à l'âge de treize ans et, qui n'était autre que la mère biologique de la grande Marion.

Marion était grande, en effet. Un mètre quatre-vingt de confiance en soi et une infinité de neurones jusqu'à la pointe des cheveux… Marion senti quelque chose entre les lignes de sa main : la main de Zoé. Le cœur avait lâché.

Marion haïssait la sueur qui s'écoulait d'un(e) autre dans les veinules qui lui badigeonnaient les ongles en polystyrène. Marion haïssait déjà cette femme aux cheveux vert saturnien comme une orange qui saigne sous le couteau, tout droit sorti de son emballage.

Zoé avait sorti son livre de chevet et se moucha bruyamment. Les feuillets, où les lettres imprimées, mouillées, se disséminaient, toutes parties se cacher devant l'effroyable ouragan muqueux qu'avait perforé ce ballon de baudruche aux tâches de rousseurs trop timides pour se montrer, (les feuillets) n'avaient plus d'être.

Marion détestait DÉFINITIVEMENT Zoé.

Zoé avait retiré sa main. Elle allait sortir et se mettre dans son frigidaire. Un bon granité ou un mousse d'amande. Marion a bien mangé.

14 juillet 2007

Songe d'une nuit d'été

La nuit
Sur le sentier
Nous nous sommes racontés des choses
Des histoires
Puis, nous nous sommes assis dans l’herbe
Les perles d’eau tombées au compte-gouttes
Mouillés
Nous avons regardé dans l’infini
Tu m’as dit
Regarde, le ciel
C’est une grande toile cirée
Partout percée par des aiguilles
Et derrière, tu trouveras un grand spot
Et puis,
Tu t’es allongé sur mon corps
Tu m’as embrassé
Et nous avons vu filer les étoiles
Dans les nuées gracieuses et suaves
Et tu m’as murmuré entre les lèvres
La lumière, c’est moi
Déchire la toile
Je suis ici et là-bas
Immanence transcendée
Il m’aura juste suffi
De me fondre dans ta lumière
Et d’y rester

26 juin 2007

Conte à rebours en acrostiche III.

Il était une fois, l’histoire étrange et bizarre d’un pauvre chat rouge changé, par
Le Crapaud Radis - ravi par la suite en caviar hors de prix -, en beau prince charmant

Étriqué, trop vomi pour marcher en fourmi hérissée. Il lui dit : « Pourquoi as-
Tu fais cela ? J’aimais me lover dans ses bras où elle me caressait pour ce que j’étais ».
« Ah quel ingrat », dit le batracien, « Remercie-moi ! Tu pourras l'aimer, enfin
Incrusté entre ses doigts. » Notre chat en homme velu, n’était pas plus heureux.
Troublé à n’en plus savoir quoi penser, il se rendit dans les bras de sa maîtresse, et,

Une fois l’avoir fait, se fit jeter violemment dans les cailloux piquants et ardents. Il
Ne se fit alors pas à l’idée de devoir se jeter dans le mare, se mouillant, pour se refroidir.
Entre temps, il avait eu largement eu l'occasion de vociférer, de cracher contre l’impie,

Fredonnant le peu d’ego qu’il pouvait lui rester. Hors de lui, il se rendit chez le Radis :
« Oh, toi, le visqueux, remets-moi dans mes pantoufles bien griffues et poilues ! » Ainsi,
Instantanément dans un BOUM retentissant notre chat qui n’était pas chat, resta
Sous les traits de cet homme qu’il avait tant décrié. Le crapaud, eh oui, l’avait bien dupé.


Morale =
« Ne jamais bronzer tous ses airs à un pauvre vilain, vous pourriez sacrément le regretter. »

Ancestors/J'ai déjà fait mon deuil

À deux mains ou sur les oreilles
Marcher dans les horizons tapissés aux sardines
Dans l'eau poisseuse elle sent la robe grillée
Les (pois)sons dansent entre les narines
Au milieu de la grande boîte aux lettres
Un grand arbre aux branches désarticulées
Des cristaux de lumière des gouttes éclatantes
Éclaboussant les yeux dans la marre, puis
T
o
m
b
e
n
t
Doucement dans chaque paupière
Souvenir glacé aux pupilles gustatives
Réminiscence de la jolie madeleine
Sous les dents sur la langue
Invisible transparente désagrégée vaporeuse
Fermer les yeux et les rouvrir
ILS ONT ABATTU LA MAISONNETTE ROUGE
Courir avant de ne trop tarder
Les cueillir une à une les étincelles aqueuses
Avec, finalement jouer aux dés dans le ciel peint au pétrole
Il neige tout l'océan au rez-de-marée
Cracher dans l'abysse, dans l'invisible
Fini de s'amouracher d'un rien, fini colin-maillard
Mais pourtant à nouveau fermer les lobes sous mes sourcils
Un toboggan énorme où se laisser glisser dans le vide
S'évaser parmi les autres riens
P E R S O N N E
S'endormir dans les draps à l'écume de soi(e)
Il ne fait pas froid il ne fait pas chaud
Il fait peut-être noir
Il fera sans rien dans les sens
Mais je ne m'en souviendrai plus

20 juin 2007

Post-Mortisme

J'ai perdu mon sourire et mes dents
Dans la paume où s'était laissée aller ma langue
Ils sont tombés
Comme ça
Sans crier gare
Les yeux ont suivis
Puis les oreilles trop arrondies
Ensuite mes bras et mes jambes
Enfin, ils étaient tous partis
Je n'avais plus rien pour moi
Même moi, je me suis abandonné
Là dans le trou dans la terre
Loin
Profondément
Et pour la première fois
IL s'est vraiment senti seul

Autoportrait/JE écrit par MOI écrit par MOI-MÊME écrit par (vide)

J'ai de grandes lunettes carrées
Le regard arrondi sur des fossettes au sourire aimanté
J'ai les yeux sporadiquement abyssaux
Les pupilles courent sur les mots, où le Verbe est roi
J'ai l'haleine de verre et le souffle de glace
Ils fondront le malheur d'au-trui(e)
J'ai la bouche aux rondeurs bien placées
D'un rouge à faire jalouser un coquelicot au mois de juin
J'ai le fil de soie en barbelé sur le visage
La toison où me cacher les jours de grandes chaleurs
J'ai les oreilles détachables non remboursables
Perdues un peu partout s'abreuvant d'un do ou d'un la
J'ai les mains en forêt abruptes et triangulaires
Sur son corps sur son visage dans ses cheveux dans
J'ai les mèches en désaccord
En boucle lisse sur une luge dans le vent
J'ai des collines pseudopodes bien pensants
Chacun au bout d'une jambe en éventail planqué dans la prise
J'ai les viscères de sortie en gribouillis adipeux
Sur des côtes à l'os trop tendre dans la poêle
Je m'appelle ãrash
Mais je suis

Deux gifles pour le mécréant, DEUX !

Il avait le front strié aux élastiques
Des voix ferrées où suintaient les étincelles suantes
Dans ses petits yeux froids au vide sidéral
Les mots ne venaient pas
La chaleur suffoquait les émois
Son sourire de caniche à bordures dentelées
Les longs doigts morts serpentaient sur les bajoues
L'assassinat était proche
Lui était loin
Et moi
Moi, j'essayais de fuir

18 mai 2007

Ballet urbain

Au réverbère mort dorée
Sur le parquet qui craque de la place
Elle mange des pas de bourré à l'estampe aseptisée
Arabesques dans le miel des acacias desséchés
Les pigeons marionnettes désarticulées elle coupe les fils
Elle s'embobine dans sa doublure
Amalgames au mangeoire de toile cirée
Porté poisson dans le canal aux effluves argentiques
Elle rit les nageoires en paupières
Le manège tourne dans le ciel métastasé
Elle chante dans le placard
Opéra en quatre taons

Et les badauds oublient. Et les badauds oublient. Et les badauds oublient.

16 mai 2007

mon amour de velours.

tu prétends rendre monochromes tes seins en bleu outre-ciel, j'en vois de toutes les couleurs
j'ai peur, je fonds, je glisse et tu pars, non reviens, viens me montrer tes jolis doigtés titubant dans la jungle hostile à bouches, plâtrés en œuf coquecigrue qui s'envolent et ne laissent la place qu'aux seules pages et aux lettres disséminées, pourtant tu joues les funambules sur une nouille à craqueler les cacahuètes dans tes paumes azurées, apprends moi tes tours, parfois friponne, tu déambules à chatons soyeux sur ses grands yeux en lait d'amandes douces, je dors dans tes cheveux épars que tu fais s'effiler dans tes firmaments.

(je veux qu'elle enfonce loin ses ongles)
(qu'elle farandole dans ses jupons de taffetas)
(et qu'elle me perde dans son univers rêvé d'amours)


une main dans la mienne
viens on part,
nous les oublierons tous.

13 mai 2007

Impression II/Reveil mat(o)in

Au réveil
Le regarder
Un claquement d'aile sous son arcade
Un sourire en poupe
Un baiser,

"Bonjour".

Mal-être stromboscopique

BlingBling
dans son oreille
sans gouvernail
feux blancs

BlingBing
lumières
sur le visage émacié
cerveau vidé

BlingBling
parure ostentatoire
joli minoi
dentition parfaite

BlingBlong
brillant perdu
vide cosmique
à jeter.

Rêve, vertèbre par vertèbre

Le paquebot souffle sur la mer.
Tonnent, les cuivres. Grondent et vrombissent, les tambours en régiment. Rythmes.
Une tempête s'est parée de tous ses artifices. Manucure.
Il a les yeux jaunes.
Il est là, derrière moi. Je suis couché. Non. Je suis en toupie. Je le sens derrière mes reins. Son souffle aigre dans ma nuque. Il me découpera en tampons encreurs. Je le sais.
Il ne veut que ça, des morceaudeelles. Elle ne bouge pas. Il la tuera.
Il s'avance. Le bruit des flaques d'eau croupie nauséabonde dans le silence abassourdi.


Un cri.


Le parquet qui grince mou et humide, glisse muet sous les souliers cirés.
Dans son impair vieille algue, son chapeau plume d'albatros. Ses mains énormes, montagnes à pelleteuses. Une bourrasque pour l'envoler ?
Claustrophobie à piques de cristal. Cage à cafard. Images à gueule ouverte. Crocs saillants.
Vieille prostituée amorphe.
Il s'avance. Il se rapproche. Je suis déjà morte. Bâillonnée, sans rescousse. Ils n'en n'ont rien à faire. Je sens son regard acide au citron avarié. Je ne suis qu'une aire de je(ux) malsain(s). Il est décidé. Je le sens.
Il ne tremblera pas.
Peur aux viscères.
Tas de tripes dans ses yeux. Un boucher.
S'il vous plaît ? Rien.







Un cri.
Deux cris.

Ils n'entendront que le vent(re) en épaulettes absurdes. Le vide entre les vertèbres.
Le froid qui envahit les sens. Vacuum.

Ses yeux jaunes.
Gel.

Impression I/Envol

Une
Route
Il marche
Il étend le bout des doigts
Il monte dans l'escalier de vide
À l'étage, la salle des mains sidérales…


Réveil.

08 mai 2007

Tonneau percé

Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu. Grand-mère sortirait bien de ses gonds. Les eaux de vies qu’ils disent. Elles le conduiront dans les danses macabres. Elle lui enfoncerait bien les cinq doigts dans les yeux. Elle ne le supporte plus. Grand-père boit. Grand-père boit. Grand-père boit. Il boite depuis longtemps déjà. Le vin selon le médecin, ça conserve. Il vous met dans la boîte à clous en épitaphe. La vieilles liqueurs dorées dans l’abat-jour. Bientôt. Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu.


Elle prend la bouteille.
Grand-père a trop bu. Grand père a. Les fourmis s’agitent sur son crâne. Le sang coule en napperon polyphonique sur son visage. Il voit rouge mais n’a plus la force. Il ne dit plus un mot.

Grand-père ne tient plus debout.






Grand-mère pèle ses pommes de terre.
Grand-père avait trop bu. Grand-père avait trop bu. Grand-père avait trop.

Transports uncommuns

Les aiguilles se font une beauté. L’air est moite, il colle aux mains. Il pleut. Les fleurs sont mortes dans le caniveau.
Je suis assis sur le banc. Le petit se bat contre les gouttes de pluie rangées en garnisons sur le rebord de l’abri.
J’ai froid.
Le tramway montre ses bajoues. Il crisse en étincelles. Les sceaux de lumière inonde le trottoir déjà trop imbibé. Le chauffeur siffle dans son chapeau.
J’entre dans le vestibule éraillé. J’ai trouvé mon trône.
Je colle mon nez à glue sur la glace aux reflets. Les spermatozoïdes font la course sur les bas-côtés.
J’ai froid.
J’ai fermé mes gourdes acoustiques au ventriloque à côté de moi.
Ils me fatiguent.
J’ai fermé les yeux. Les paupières en béton armé.
Je suis couché. Non. Bouffi en toupie. Je le sens derrière moi. Son souffle aigre dans ma nuque. Il me découpera en tampons encreurs. Je le sais. Il ne veut que ça, des morceaudemois. Je ne bouge pas. Il me tuera.
Le ventriloque n’est pas mort, lui. J’ouvre mes volets. Je fronce les pupilles Je n’ai rien à faire.
J’ai froid.
Le tramway amas de lumière dans le ciel gris en brouillard. Je me vois à travers les arbres. Je regarde le film. Celui de tous les jours. Ils changent parfois. J’ai droit aux grandes histoires d’amour, aux déserts lustrés dans le vide.
Je vois ces vies qui s’affranchissent. Je vois ces regards perdus. J’entends les mots. Ils me font peur.
J’ai froid.
Je suis arrivé. J’ai mal aux jambes. Il m’attendra de l’autre côté du fil. Je marche.
J’ai froid.

03 mai 2007

Pastiche astiqué

Dans les favoris paranoïaques
Dans les jeunes filles en fleur
Dans les lumières acidulées
Je dactylographie ton nom

Dans les quais à pas chassés des gares
Dans les borborygmes insignifiants
Dans les bagatelles éclaboussées
Je dactylographie ton nom

Dans les souliers mouillés
Dans les flocons maternels
Dans un baiser sucré volé
Je dactylographie ton nom

Dans l'aéroplane écrasé dans mon cou
Dans de sourds mots chuchotés
Dans les peurs juvéniles
Je dactylographie ton nom

Dans un trop chaud lit d'hôpital
Dans un coquin bien épicé
Dans un sourire entendu
Je dactylographie ton nom

Dans les tangos embrasés sensuels
Dans les jardins botaniques
Dans les mains agrippées
Je dactylographie ton nom

Dans une tente bien vide
Dans un(e) coup(e) de fil tardif
Dans les manques écœurés
Je dactylographie ton nom

Dans les départs impromptus
Dans l'oiseau à moteurs
Dans un moi(s) au désert
Je dactylographie ton nom

Dans les joutes sonores robotisées
Dans les trains somnambules nommés désir
Dans les embrassades étouffées asphyxiantes
Je dactylographie ton nom

Dans les salons de lectures
Dans les beaux au bois dormant
Dans les combats de boxe à sceaux de rire
Je dactylographie ton nom

Dans les rythmes polychromes
Dans les corridors arc-boutés
Dans les jalousies grimaçantes
Je dactylographie ton nom

Dans les bouteilles de caviar vitriolé
Dans les étincelles fourmillantes
Dans les méduses à perruques
Je dactylographie ton nom

Dans les annales égrainés et sableux
Dans les pantalons pâtes d'éléphants
Dans les cinémas sorbets cassis
Je dactylographie ton nom

Dans les cafés apéritifs
Dans les balbutiement photographiés
Dans les sourires en proue contre le monde
Je dactylographie ton nom

Dans les aveux télégraphiés
Dans les manèges impuissants
Dans les têtes prêt-à-porter
Je dactylographie ton nom

Dans les rossignols printaniers
Dans des lèvres asservies
Dans la douches à sueur
Je dactylographie ton nom

Dans une langue herpétologiste
Dans la solitude accompagnée
Dans des pupilles amourachées
Je dactylographie ton nom

Et grâce à cette tête de mioche
Appelé sans concession
Grâce à ces mains et ces mots
Un baiser toujours prêt à gronder

M*.

16 avril 2007

Notes ante-mortem

Je voudrai à nouveau être tout près de moi
Me caresser, me sentir,
Et me séduire
Encore longtemps
J'aimerais jouer avec les iris brûlantes d'horreur
Et me battre contre les guerriers d'arc-en-ciel
Dont je couperai les têtes de vices
Le long du sentier violacé
Je courrai et
Alors, je
Me colorierai avec leurs pastels glacés
Et j'ouvrirai mes esgourdes aux noix de cajou grillées
Aux fourmillement dans mes jambes ronflantes
Et aux avalanches du temps tempétueux
En gouttes infi(r)mes
Infinies et désespérées
Les récoltant dans ma main ennuagée
Ou les foulant de mon buisson de pied
Recrachant les vielles amertumes écumantes
Et le cafard dans ma gorge
Je donnerai mon lot à l'humanité
Déséquilibrée
Tangente, funambule sur le fil des marionnettes anonymes
Cintré[e]s en guenilles
Perdu[e]s
Nous nous sommes laissés et nous laisserons guider aveuglement
Je palperai les vieux vents
Les vieux airs entêtants
Aspergés sur les vitres sales de l'automobile
Je finirai par pleurer les larmes de lampe à pétrole
Celle qui m'éclairera en plein jour
Seul, dans la foule
J'avancerai
À ras les moustaches.

04 avril 2007

Il lui manque un jet d'ancre

Dans la gare
Les pas résonnent
Sur le quai il crie au suicide
Nous n’avons pas eu le temps dire « voix lactée »
Que le contrôleur a soufflé dans son sifflet et nous a fait exploser les tympans
A coups de marteaux pneumatiques carrément pointus en notes acerbes bariolées

Je l’ai tué
A coupes de ciseaux à bulles.

Voyage au féminin

j’ai pris le train pour
m’aventurer entre tes seins
dans ce jardin aux galaxies émulsionnées

j’ai mis mes mains en
ventouses sur les vitres sales
pour mieux déguster le paysage corporel

j’ai pris le train pour
entrer en toi sans queues ni têtes
dans tes cavernes léchées à miroir à rebonds

j’ai mis mes doigts en
criant dans les ballons de baudruche
pour assoiffer mes lubies allumées au briquet lippu

28 mars 2007

J'ai mangé un bonhomme assez sucré

Cet après-midi / Hier soir
Dans la vieille boîte en fer / Dans mon lit à cerfs sots
J'ai trouvé des biscuits soleil / J'ai trouvé un jeune homme bien ciré
Croquer dans les dunes sèches / Craquer sous ses yeux de coccinelle à poires
Engouffrant les plages de sable chaud / Absorbant ses dactylographies embras(s)ées sous ma peau
J'ai senti la pâte Sahara dans mon œsophage / J’ai goûté les répliques sucrées de ses sensualités extatiques

22 mars 2007

Brute et Poupée siliconnée

Elle m’a dit
Un jour tu m’as prise
Comme ça par surprise
Un jour on s’est emboîté
Comme des cubes lego roses
Un jour trop longtemps tu es resté
Comme si tu voulais t’oublier en moi
Un jour tu t’es vidé en chantilly pâteuse
Comme si tu n’avais que ça à faire, me souiller

Comme si pour toujours tu voulais y aguicher
Un jour tu es devenue une vilaine poupée
Comme si tu t’préparais pour le trottoir
Un jour tu t’es plastifiée toute nue
Comme des cubes lego noirs
Un jour on s’est emboîté
Comme ça par surprise
Un jour je t’ai prise
Il m’a dit

Et Charles-Edouard dans tout ça ?

Bernard est mort. Bernard n’avait pas de vie. Ou presque. Bernard était laid. Bernard se gominait les cheveux. Bernard y traçait des sillons profonds. Bernard n’aimait pas les faux plis. Les mèches rebelles, non plus. Bernard travaillait dans un haut building. Bernard avait un beau bureau. Un bel ordinateur. De beaux crayons taillés. Une belle tasse à café. Bernard saluait tout le monde. Personne ne lui répondait. Bernard ne se sentait pas seul. Bernard avait quelqu’un dans sa vie. Mais Bernard ne savait pas que George le trompait. George fréquentait souvent le petit Maxim. Bernard ne voyait rien. Bernard avait pourtant de grandes lunettes. Bernard n’était remarqué de personne. Bernard était oublié. De tous. Bernard avait de trop grands mocassins trop bien cirés. Bernard avait une cravate bordeaux à motifs. La chemise de Bernard était tachée de sueur. Bernard saluait tout le monde. Personne ne lui répondait. Bernard rentrait chez lui. Bernard téléphonait à sa maman. Simone. Bernard s’asseyait dans son fauteuil à bascule. Duquel Bernard regardait son poste de télévision. Éteint. Bernard se couchait avec les poules. Bernard embrassait la photo de son idole. Que Bernard avait encadré. Et placé sur sa table de nuit. Avant de dormir. Bernard ne rêvait pas. Bernard se réveillait. Bernard se rasait. Bernard traçait ses sillons. Bernard a fait une crise. D’asthme. Devant son miroir. Bernard est mort. Dans l’embrasure de la porte.

08 février 2007

lancez les iDÉes

J’ai des idées en formes de lettres.

Elles dansent dans ma tête mais ne sortiront pas
Elles se mâchent entre mes dents, sur ma langue
Elles s’étriquent dans mes yeux charbonnés
Elles sont là entre mes doigts trop secs

Elles ne s’écoulent plus en encre créative
Elles ne sont plus fluides ni polychromes
Elles se figent dans ses miroirs oculaires
Elles se ternissent à l’ombre des chênes

Difficiles à cracher
Sur la feuille blanche tout imberbe.

J’ai des idées en formes de mots.
Sifflés dans son oreille à demi-maux.

J’ai des idées en formes de.

30 janvier 2007

Mon beau miroir.

j’me suis renversé dans mon miroir
il était là, mon autre qui m’faisait peur
je l’ai embrassé en fleur de narcisse
cloisonné entre mes pupilles trop naïves

j’me suis vu en double et pourtant
il en a vu des autres et des autres
je l’ai perdu parmi mes (é)mois
assoiffé de vanités trop parlantes

je ne sais plus qui je suis, qui je est
ou qui il est, me suit-il ? Seulement
je sais que nous, que mon autre et moi
a(vons) un joli toi… où nous regarder.

13 janvier 2007

un nuit dans la fumée

un soir
il est venu
il m’a regardé
il avait froid aux yeux
et puis il s’était pris dans un nuage de fumée

ensuite plus rien
plus l’ombre de lui
j’aurais peut-être voulu
quelque chose de ce quelqu’un
ce quelqu’un dont j’aurais pu embrasser les petites lèvres si rouges

il faisait noir
un quelque part
dans une gare de trains
il faisait des entre-chats, des va-et-vient, pour me donner un timide baiser volé

un soir
il est reparti
il ne m’a plus regardé
il n’avait plus froid aux yeux
et puis il s’est enfui dans un nuage de fumée et a regagné ses petits souliers tout bien cirés.

01 janvier 2007

Soie ré.

MONSIEUR est monté en haut de l’escalier de crème. Glace vanille en tapis rouge.

MONSIEUR les éjectait. Criant strident sur ses cordes de violon scelle aux do – [ré] – mi – no_(r)maux. En sonorités rocambolesques. Chevauchées en rivières de taffetas trop roses en tutu. Tendait les jambes en position première, deuxième, quatrième, marche-arrière.
MONSIEUR était du genre élé_gant(s) blanc(s) et belle redingote noire qui s’effilait en ciels étoilés, firmaments sans combles. Dans un brouillard évaporé.


MONSIEUR avait invité MADEMOISELLE à aller faire des ricochets de temps perdus, de taons en néon artificiel, de mannequins sensu_elles. Et à éclairer, en lucioles de satin, leurs visages masqués.



Baise main, pantoufle de verre, vingt quatre coups de midi.
MONSIEUR ne lésine par sur les chandelles. Porte-monnaie en strass. Regard d’orchidée.




MADEMOISELLE est montée sur ses grands cheveux. Des ombres sur les courbes lascives. A claqué des orteils une couette plumée polychrome. Un dos de mouette, de pigeon carillon, en tête de lit.
MONSIEUR se fond en corps amoureux.
MADEMOISELLE sera-t-elle MADAME ?

MADAME, MONSIEUR, bonsoir.

26 décembre 2006

(h)iVert

A deux pieds
Dans la crinoline glacée
Un crac
Sous mes chaussures trempées

Tiens-moi chaud
Enveloppe-moi dans ton manteau
Timbre-poste sur mes lèvres
J’ai froid

A deux mains
Dans les flocons vanillés
Un plouf
Sous mes paumes argentées

Fais-moi rire
Donne-moi ta langue
Cuillère entre mes dents
Je suis triste

Prends-moi
Mange-moi
Fais-en une bouchée
J’ai besoin de toi

Hymne à la joie.

J’ai couru dans tes paumes florales
J’ai éternué les papillons multicolores
J’ai gratté le ciel étoilé avec ma plume
J’ai eu les spasmes en désir écumant
Mais je souhaitais simplement
Te montrer mes amours
Mes passages découverts cachés de tous
Mes sensations exacerbées
Mes lèvres sur les tiennes
Mes mains sur ton corps
Je te voulais comprendre
Dans ma bouche
Sur mon oreille
À mon œil
Je t’aime.

14 décembre 2006

Bloqué.

Matière grise à feu aigre-doux pendant un mois.
Effets secondaires escomptés.

Elle chatouille là,
Sur mon bras
Près de ma main
Une roue de Sainte Margarine
Blanchâtre
Je gratte.
Continue.
Orgasme bien juteux,
Un beignet délicieusement corporel.
Ma dose de sucre
Sinon,
J’ai les muscles en béton armé
Le visage tiré en marteaux racoleurs
Et l’œil qui tombe dans le vide.
J’ai les cahiers déchirés coincés entre les dents
Le carton mâché, entre mes neurones.
J’ai la larme sur
L’alphabet à l’idéal utopique
Qui n’est bon que pour l’intellection.
J’ai soif, pas vous ?
Parce que.
“Speaking English is not that easy” dit Monsieur
J’ai-la-langue-qui-fourche
Et alors ?
Que veut-il de moi le dernier dinosaure
Moi, je ne veux rien
Seulement,
L’écouter
Bien cracher mes phonèmes,
Et (en)tendre à l’infini mes doigts pieds en éventail.
Tellement, que nous perdrons l’équilibre et
Que les bancs d’école nous aspireront un jour.
Réveil brutal
J’ai mal à la tête.
Ils me l’ont fendue à coup de dictionnaires
Je suis gavé
Oie de concours sans récompense.
A part la tienne
Peut-être.
Dans
Ta langue rouge.

Faites (f)rire en arguments thérapeutiques.
Servez en des(s)ert.

12 décembre 2006

Mädchen auf dem Mond.

Elle a donné la fièvre aux notes
Elle a senti de ses grands yeux cachés
A vu des ses oreilles entendues
Elle a photographié les bonheurs
A dessiné les sinuosités des réels
Elle a eu des ailes aux mains
Des plumes en guise de doigts
Elle a mangé les cafards des autres
Les a recrachés en colibris bigarrés
Elle a brillé de ses entrailles lumineuses
La guirlande autour d’un sapin imaginaire
Elle a été l’équilibriste d’une corde rêve
Un chat étoilé au poil doux et aimable
Elle a su ici m’iriser les pupilles
Cette femme, je.
Elle est.
.

11 décembre 2006

Un vers dans le nez.

Quand je fus sucré que
La coupe était pleine
Je suis tombé dans mon vers
Un verre à mots à vir(g)ules
Affalé en crapaud amorphe
Je me suis rendu comptoir
Malheureusement c’était
La goutte débordée de vase
Perdue dans le carton chat
Je l’ai rotée parfum d’humus
Dans une assiette et sa dorure
Trop pervers pour comprendre
Je m’étais noyé dans mon vers.
Je voulais leur empoigner :
"Pour mon verre… mon vers !"

27 novembre 2006

Pleut-il des mots roses ?

Un œil sans cils couvert de poils
Nous fixe
Il rit moisi les paupières verdâtres
Il électrise son corps à coup de tonnerre
En trombes d’eau multicolore
Dans un fracas insoutenable
Alors,
Du ciel tombent des balles de plomb
Tirées au revolver d’un nuage rose
Qui subitement, dans mon aile
Lourde, sans varicelle, m’endolorit
Des aiguilles glissent dans le vent
Lancées au canon à neige
Elles ondulent,
S’enroulent autour de ses lèvres.
Et injectent
Le froid qui nous chauffe l’âme,
Je ne suis ni plombomane ni caldophile
Je reMET mon écharpe,
Me vide de mon sang
En entrée, ça me suffira.
En fait, c’était lui, l’œil
Raté,
Cible mal-centrée,
Réessaye une autre fois.
On ne s’intéressera pas à toi
Nous ne mourrons pas imbéciles

Thé âpre

Les cous lisses
Prends ton miel,
Tu ne perdras pas
Ta voix
Une peur aiguë
Le rideau rouge
Un drap de tripes
Ils sont là
Derrière
Cette peur
Qui monte
Monte
Les abats
S’entrouvrent
Un pas
Faux ?
Impossible !
Entrée en (s)cène
Boivent les paroles
Mangent de
Ces regards
Reflets
Des ombres
Poids lourds
Une usine
Dans mes entrailles
Ne fourche pas
La bouche en désert
Cactus à mots
Jeu de vrai-faux
De moi sans moi
C’est fini
Mal de cœur
Soulagé
Nous saluons
Moi et mes autres
Ils s’en vont
Ils n’ont rien compris.

13 novembre 2006

Des caves en vin/Rythme

(Presto) Il faisait noir. Un battement lancinant sur mes tympans. Des lumières froides, chaudes, argentées, bleues, vertes, rouges, blanches. Je dansais. Les corps suaient la mer en cascades. Il faisait bon à cracher un ut ou un clavecin. Nager. Il y avait un. C’était fa(cile) de te regarder te dandiner, te déhancher, te mordorer. Les yeux se dilatent. (Prestissimo) Le battement dur tape sur mes neurones. Les informations ne passent plus. Je soulève mes cheveux, il vole… un deux, un deux. Je tombe. L’énergie est trop violente, je suis à bout. Volume sourd. (Largo) Mon pied est lourd, un sac de bille de fer. Le métronome tangent, il va flancher, non il revient… Le plongeoir n’est pas très loin. Ils me regardent, m’observent, je rentre dans leurs imaginaires. Je monte mon campement de château dans leurs méninges. Nager dans des flaques de lait, un grain (de sucre) dans mon oreille. Du miel sur les papilles. (Allegro) Tu me prends dans tes bras. Je te prends dans mes ventricules. Nous gondolons sans rameur. On s’effondre, échelle sans cul-de-sac. Do si la sol fa mi ré do : sans jeu de maux. Je chante faux. Ouvre grands les oreilles quand tu comprendras ce que. Je. … à toi !

électricité cendrée

Pianiste sur tes lèvres
Je tire les cordes et les martèle
Bouche au cor(ps)
Il est harpe sous mes doigts
Mon oreille chante
Je te vois
Ondes HERZiennes
Roule les tambours
Dessine tes notes sur mon dos
Je te veux lascif
Fil(e), violon sans sûr
Tu restes en verre et contre tous
La chaussure à mon pied
Un carrosse dans une citrouille
Le prince charmant est arrivé.

05 novembre 2006

Tulipe asthmatique.

Rances contrés.
Je mandibule, (dé)ambule.
Une croix rouge imbriquée sur le front,
Oui monsieur l’infirmière.
« J’ai le poil blond,
Et la racine au fromage de brebis ».
Se frottant, cirage à souliers.
« Que vous avez de belles fèces.
Que vos lèpres sont pulpeuses ».
Je sors mes bistouris trous à rat.
Je me gratte la lime de l’ongle.
Lui enfoncer une meringue,
Le cliquetant de toutes mes aiguilles ?
Le découper en gamelle ?
Soupe de pomme de fer ?
Je ne lui avais demandé que
De m’offrir un thé d’oreiller,
Un désir : l’étouffer !

Boréal, parce que je le veau bien ?

où sont mes lunettes ?
la mort,
faut s’en prévenir
tolérance zéro
aux rayons UV
mais,
je dis STOP
aux pointes grasses
et aux racines sèches
parce que crever
ce serait rêver avec des crocs
ça va…
ça va…
je le vaux bien aussi.

25 octobre 2006

En français, danser ?

Samedi
tournée virevoltée
dans les chapeaux de soir
non pas trop de baisers
volés à l'ombre
des framboisiers
du coin de tes lèvres.
un jour, je t’émietterai
t’enfouissant
dans la poche
de mon pantalon
abécédaire des entrailles
rompues d’amourosités.
je t’aime.
un point, c’est toi.
deux points, c’est nous.

Et si c'était de la musique ?

'y a des gens qui...
'y a des gens qui...
'y a des gens qui...
et 'y a des gens qui...
moi, je suis une poire
j'aime cafarder,
blatter et
cloporter
j'me lactescente,
je mange
j'me nue
j'me sanguinole mais
j'écume
j'aime qu'on se blettisse,
qu'on se tarisse
j'le bois
j'aime me rider,
lentement m'effacer
pour doucement devenir blafard
mais non
non
pas encore
de battre mon coeur
ne s'est pas encore arrêté
j'me jugule
je statue-quo
j’m’esclaffe
et tout ça pour quoi ?
pour quoi ?
pour
simplement
mieux l’abuser.

Loving and Moving Up.

I go down this passionate river
Unfortunately diverted off its course.
Sadly considered a curable sinner
Though I’m becoming totally yours
...

Let me explode through your skin

Touching
Slightly
Your lips
And slowly fainting...

Lightly
Flying
Away
Like
In
Lullabies

I taste your desire... Amourously
Savouring mouthfuls of your kisses

Delightedly feeling your blazing eyes on me
Warmed up under your scorching caresses

I end up burning, beginning to be

Swallowing...
Hearing...

Let’s breathe... and dance on the lactescent Moon
Dismissing in the breeze the malevolent Gloom....

Exhausted
You fall in my arms
Embraced
I can’t not succumb to your charms

Entwining...
Looking...


I go to sleep in a cloud of stars
And for us a new world starts...

Fairy

She was lightly made of a shiny dew.
She sang Twilight and Aurora lullabies.
In her, a small sparkle of hope had shone
But, the sparkle, when my story began,
was missing...

She was born in a bud of a rose
Or in a cocoon, no one knows.
She lived in an illusionful flower
Or on a water lily of a silvery river.

She was used every night
To spreading her wings made of light
And her flower to leaving
Only to find outside, a starry evening.

But, she went out of her den, one night
And flew as fast as a dragonfly.
The lunar curve was disturbed
By the beauty of her sad singing.

Blades of grass, blossoms, drops of water
And such moaned about her.
She'd so much suffered from loneliness
In her short life of sadness.

Then, in a last beautiful surge,
In a hidden place, without any grudge,
She made a spark of love fly out
Able then of her life to go out !

Later, while Sun wanted to show her shine,
Night, Silvery Moon, Aurora and Twilight,
From their celestial waves, witnessed
The death of a solitary light of tenderness...

Lull after Storm

For a long time, I’d been lost in a miry dew,
Only and simply chafed to love you.

A burning flowers’ army surrounded me,
Watered by a rain of desires, abundantly.
I tried stubbornly to breathe your scent,
When the starry night is lenient.

I hated my own reflexion in your blue oceans
Violently ravaged by a storm of changing emotions.
A land where it is prohibited to see a hopeful dove,
A land where Mischief is mixed up in Love.

The mirth unable to bud in my heart, I decided,
After having, from your indifference, so much suffered,
To regain my cocoon of loneliness,
To be able to be reborn in happiness.

Even though now I shiver when I hear your name,
My life, in the future, will never be the same.

Feuille de brique.

« Feuille de briques
Couleurs O –
Méga / super car
"Al – capone
Pha – rmacy" »

Elle est la faim
Et le comment
Se ment-elle à elle-même ?
C’est un con,
Grue à la nausée.
Ah bon ? Dante,
La galle,
Va nicher ?
Stéréotype et
Nez au croc
Mentant ici !

Jeu à la barre.

Jeu de barrer. Entre-chats et chiens sympathiques. Je n’ai jamais aimé danser à la barre. Ni me défendre cor et poulpe à cancan grossier. Je(u) de barre. Maladroit. Sans chocolat. Il arrive que tu tombes entre mes antres. Finalement peu délicat de mon acceptation douloureuse du je. Moi me sied mieux. Déchirure. Coupe. Coupe. Ouvre ton chacra. Ferme les yeux. Toile de jute brillante d’excitation. Il se faut de faire place. Mesdames, Messieurs. Tu se dandine allègrement. Toi m’ouvre la bouche. Ogre embrasse la langue. Et. Avale. La barre n’est vraiment pas faire pour moi. Je mange. Et je me tais.

Un cartable sur mes deux oreilles.

Un, jour, je suis rentré,
Mal armé de tout espoir capable de m’engorger
Ce tas de lettres de chiffres
Chimpanzé sur la maîtresse à la cravate rouge
Mot lierre ou la liane où se rattraper
Quand par un plat ton on s’est enfoncé
Dans les méandres de son disque court
Écorché, râpé mais tellement juste.

L'histoire d'une histoire

Une poupée russe.
Ouvre la bouche.
Ne pas arracher la peau,
Tes dents ne saignent pas.
Blanc, il coule
Dans son œsophage,
Dans son estomac,
Dans son intestins.
La poupée russe.
Ouvre les fesses.
Un ours français
Dans une poupée russe,
Dans une boîte italienne,
Dans une chambre sordide,
Où personne ne met un pied,
Ou plutôt une main,
Ou,
Même,
Je dirais,
Un doigt.

Corps moustachu.

(Him.)
(Cire, cheveux humains, vêtements et résine de polyester.)

Un homme, prostré, enfant au charbon et aux orties moustachues.
Il s’accroupit, (g)rogne.
On lui margerait dessus de nos pattes furibondes.
Œil de men_songes rougeaud appelle à klaxon.
Raccroche et numérote, assis dans un panier.
Un oeuvrier coupera ton ventricule gauche.
Te laissant ton extrême coup de point.
Il s’en est pris une belle.
Tête à terre et baisse ton iris et lape tes fèces.
Étouffe-toi, sans t’endormir.
« Sterben wir, meine Nacht, mein schwarzer Herr ».

L'ivrerie.

(asthmatique d’hurlements.)
(imprécision sporadique.)
(somnifère à nez de coq.)
(osmoses d’harmonies.)

je plante mes deux pieds dans tes tertres.
je joue à ce que je veux.
je m’engage et je glisse.
je, je et je.
margarine d’action démunie de sensibilité bestiale.
j’ai bu, je m’imbu et je titube :
les bulles du champagne,
caviar acidulé.
je ne te vois plus.
mon œil a gonflé.
on jouera plus tard
quand j’aurai pu t’ingurgiter.

(je t’aime.)
(toi non plus.)

Mapoétique

f (lui) = moi.
f (sa mère) = arrêtez de nous surprendre comme ça.
f (elle) = c’est trop difficile de se passer de mathématiques, car f (x), x étant l’inconnu au bataillon, tend vers f (y), y étant le regard perspicace de mes iris dans ses lobes oculaires.
On pose donc que f (x + y) fait mal aux yeux et est = f (∞), soit + P.
(P : groupe des nombres passionnés qui se comptent et se décomptent au bond plaisir du client).
f (ici) = fermer ses dents et délier sa langue pour l’ensemble U, toujours près à manger des carottes suisses et autres sempiternelles agneaux belges à la sauce chauvine puisque (a + mon N)² est un produit remarquable.
f (son nez) = grosse queue touffue, car mains et pieds énormes ont pour résultantes et tangentes à +∞, l’ér0dage impulsif d’une sucrette au jambon.
f (moi) = ∞.
mais f (soi) = ∑ ((m + k) ²)³ : ( ∑ ∞.(mk) + k² )), m étant la nombre de nombrils humains sur le dos d’un éléphant mâle du Kazakhstan et k, la constante de salive produite par un caméléon bavard des Tropiques.

Who am I ?

Je m’appelle un certain.
Incertain de cette vie en jachère.
Je cultive le regard des autres
Et leurs langues sans oreilles.
Je m’enracine.
J’affabule.
Je dis.
J’ai dit.
Mon nom est personne.
mais,
naguère,
Mon nom sera quelqu’un.

24 octobre 2006

Bon appétit, bien sûr !

Toi, qui te caches sous mon menton.
Toi, la panse, stoemp saucisse.
Ne crie pas trop fort, un régime s’impose.
Non.
Pas d’épinards, tu es déjà suffisamment costaude.
Ferme les yeux , tes paupières adipeuses.
Bouche tes oreilles ombilicales.

« Oyez Oyez. »

Mes doigts filent, refilent, se tordent.
Ces lingots dorés au chocolat.
Ces sauces aux pâtes diverses.
Cette huile de pomme de terre aux œufs.
Taisez-vous.
Clos, vos grands orifices.
Ma langue devrait mourir.
Je ne veux plus entendre manger de vous !
Fini.
Fini.
Fini.
Je resterai sur ma fin.
Un porc c’est tout.

L'objet petit a.

petit a,
un ã fera l’affaire.
j’ai toujours eu peur du noir
parce que.
mon r me fait vibrer
mon s me fait siffler
mon h s’aspire et se respire.
et non
non,
je n’ai pas pris du o !
l’objet petit ã
se ridiculise,
snobe les sucettes
mais ne voit rien.
l’objet petit ã est
l’objet de mon plaisir.

Fausse évidence.

Enfermez dans ma tête.
Cloisonnée.
Capitonnée.
Des cafards tombent des manches,
Je me déchire.
Indécision.
Je veux sortir.
Je veux être moi.
Pas son moi
Juste mon moi.
Me parer.
Me construire.
SEUL.
Pas besoin d’aide
et puis,
et puis.
Tous ces déchirements.
Je ne suis pas la hauteur.
Haut de trois pommes,
Et un couteau sous la gorge.
Un couteau au miel et au chocolat.
Pars. Reviens. Pars. Reviens.
et
et ;
Toutes ces personnes.
Je m’ouvrirai pour ne rien dire.
Je ne saurai pas lui dire.
Ni à eux ni aux autres
J’ai envie de vomir.
De partir.
De sortir de moi.
Pas un autre.
Plus de moi.
Loin dans une antre.
Coupé de t/(m)oi et des tiens.
Tais-toi !
Tais-toi !
Tais-toi !
Je ne veux plus les entendre
Sois blanc. Sois noir.
Ne sois ni gris ni éthique.
Vis.
Mais arrête.
Tais-toi.
Tais-toi.
Et eux, ils penseront quoi ?
Et moi, je penserai quoi ?
Et toi, tu penseras quoi ?
Tu panseras.
Ça fait du bien pendant un temps.
Et puis on voilera encore.
Et puis on pansera à nouveau.
Je les oublierai.
J’exploserai.
Une cocotte minute à l’acide sulfurique.
Taper Taper Taper Taper.
Sa tête contre les murs.
Je veux une seule
et une seule chose
Taisez-vous !
Taisez-vous !
Taisez-vous !
Taisez-vous !
Taisez-vous tous.
Et laissez-moi.

Rêviaire improvisé.

découpe tes entrailles,
caravansérails de ces monstruosités.
dézippe ton moignon.
épile ces cheveux en queue de rat.
adouci ta peau au charbon.
retourne tes orteils un à un.
emplie tes mains d’eau alcoolisée.
évide ton crâne à la cuillère.
vide-toi de ton sang.
arrache ton bras
et ouvre la gorge.
avale ces mots
et construis-toi un peu mieux la prochaine fois.

A mal gamme et colle de sons.

un brui(s)son,
arbre à cliquetis et à dissonances.
je rougis noir d’ondes
allez,
violons une corde entre ses seins.
pousse pousse
le dorémitier,
quartier latin sans trompe
on pousse la chansonnette
lentement sourde.
la colle de ses mots s’enfouit
là où commence la musique de ses vies.

Un cocktail de sensations

dore-moi un brin de suçon à la lueur des nénuphars en fleur,
puis épice-moi de ton nerf optique réduit en miette.
mets-moi dans un shaker et commence à additionner :
des cheveux sur la peau pendant la nuit où tous les chats sont rouges
un zeste de salive prélevé dans te bouche après le bain
des glaçons de sueur humaine
ta main dans mon caleçon
des effluves de carillons grillés un soir d’été
des vides et des vertiges partout enfouis
les chatouillements de tes pieds contre mon corps
les voix distendues de tes imaginaires
et enfin
enfin,
parce que sinon ça n’en vaut pas la peine,
ton écharpe marinée à la sauce patchouli de tes sens.
secoue et bois-moi parce que je ne suis pas drôle et que toi aussi,
un jour,
tu seras saoul.

Un poème

un poème
dormir debout
et laissé les routes se dessiner
manger des miettes des autres
asphyxier
libéré, je hume
ses mots parmi ces maux
gravement
lentement
parfois le trou noir
comme dans ses bas
un ruisseau d’impressions
d’émotions
et de eux
accouché est douloureux
tes yeux ;
parce que.

écriture automatique. (1)

Très bien. Très bien. Le canari vert n’est pas mort. Arrosé par les nuages sulfurisé qui pleut acide, on tonnerre de dieu parce que ces temps-ci les animaux ont plus tendance à faire des jeux bizarres qu’à manger des profiteroles au chocolat. Mais où est passé la tante de l’oncle Bernard, mais qui a dit oncle Bernard ? Je n’ai pas d’Oncle Bernard et pourtant tout en lui fait penser au boudin - les épice ça doit jouer. J ‘exagère peut-être en disant que tes lèvres me manquent au point que les bonbons rouges sang ou dents de vampire, tu aimes ce que tu veux c’est mon problème. Je courre sur ces draps, je parfume sa panse, la télévision n’a toujours pas mis un pédé à l’heure du JT de vingt heures. Très bien. Très bien. Je perds mes plumes vu qu’il m’a volé en plein son bec. Ferme ta gueule. Non, non, ça défoule, dors, débout, dors, débout, gentilles gens que celles-là, ils vous sourient tellement faussement qu’on se demanderait s’il ne sont pas en plastiques comme ces petits canards emboîtés les uns dans les autres qui font des pets à la menthe pour mieux arroser le tiers du quart d’une emmerdeuse qui assortit les couleur de sa chevelure avec le papier peint de la grand-mère Georgette. Fini les devoirs, Je ne veux pas travailler dans ces conditions, laisse-moi rêver, danser sur la lune et les étoiles, je veux t’écraser les - et t’englober les yeux de chocolat. Je veux. Je veux. Oui, que les gens ici me parlent parce que je ne mange pas, que tu sois là près de moi à dormir à chuchoter à calomnier, je dérive, à l’abandon, j’écris de la merde ; pour qui je me prends, pour qui tu te prends. Très bien. Très bien.

Marre du brouillard.

Une idée ?
Trop d’idées atomisées
éparpillées
Mouvement épars
papillon
Pas de direction
Travailler ?
je
non.
Une base bien propre
À élaguer
Indécisions hybrides/
Vague méditerranéenne
Ou froid arctique ?
Le vent file
Les boutons et
Les étoffes
de
ma NAUSÉE
je suis
et je
oui.
Se faire l’amant
Platonique de son
Lit : L I RE
Et écrire de la daube.
triste.
et la musique ?
histoire de fèces/
rare est
lui
Ouvre l’œil
Eh calimerO(h)… STOP !

La machine

Un machine à être
à ÊTRE.
Un casier frigorifié qui gèlera vos neurones et qui vous changera du tout au tout, passant du Non-Être à l’Être, ou plutôt du monde du Devenir à celui de l’Être.
Par l’extraction de l’âme et sa purification, nous parviendrons à vous faire voir les Idées et le Bien. Notre machine lui apprendra également les principes élémentaires de la connaissance mathématique.
Bien entendu le passage des Sections de la ligne pourra parfois être douloureux et rendra parfois poussiéreux, mais ne représentera, tout au plus, qu’un effet secondaire que seules, certaines personnes, seraient susceptibles de subir.
Une fois purifiée et éduquée, l’âme vous sera rendue sous une forme bien plus (r)affinée et délicate.
Le monde tangible/sensible ne sera pour vous qu’un vieux souvenir, presque oublié.
Un nouvel avenir peut s’ouvrir à vous : celui de l’Intelligible.

En vente, dans vos boutiques du monde.
Dépêchez-vous, les 8 premiers auront la chance de se voir offrir une machine à mourir.
à MOURIR.

Photographie

photographie ‘vouS’

une lèvre
deux lèvres
l’une contre l’autre
jouant
à
cache-cache
raté
tu/il a perdu
pour mieux gagner.

sont-ils doux ?

Un tiers de cimes.

Un pavé effacé
Une grille de carton
Un hêtre qui pleure,
Le fard à paupière s'est fait sourd.

Un voyage réécrit
Une balade de dents
Un pas qui flanche,
La blatte explose à travers ta peau.

Un nuage de bois
Une pluie de clous
Balayée par un vent cendré
Ondulent alors les vers sur les épitaphes.

T'endimanchant de cette hermine
Te maquillant de ses riantes rides
Souriant pour les rats,
Tu t'écumes...

Aujourd'hui
Est une grande nuit.
Est venue
L'heure de se perde dans ton sang.

Tais-toi
Barbe-toi
Dézipppe tes blessures
Siffle ta suintante moisissure
La poire gravement se tarit...

Des blafards aveugles
Un bosquet bancal
Des soldats de plombs,
Remets-en toi au néant.


Un au revoir aux froides pierres
Je courre
J'me rase
J'm'insouffle
J'me caresse
Silencieux
... mais vivant !

Mord ton délia...

Un cas ‘fard à paupière’
Sale saoul
[À] venir
Des copeaux de bois
Des p’tits clous
Se crotter…
… quelle ruine

Quand j’srai haut
Je me verrai
Un crépuscule sanguinolent
Tout rasé

Une blatte
Deux blattes
Trois blattes

Une blette
Et silencieuse
… poire

Un cas ‘pharnaüm’
Saoule moi, mon amour
Prends-moi
Tue et
Comprends ?!


Quand je s’rai tout bas
J’te verrai
Une aube opaline
Toute imberbe.

La révolte

La révolte
Une cuillère en plastique
Ou plutôt une sucette à la poire
Tu la suces
Encore et encore
C’est bon
Ça a du goût
Ça te fait des sensations
Et quand c’est fini
Plus rien
Tu jettes le bâtonnet

La révolte
On s’excite
On se froisse
On s’émiette
Pour parfois pas grand-chose…

La révolte
On en divorce
Quand on s’assoit
Laisse tomber
Tu la hais
Destruction et malheur
Des nuages de bois
Des pluies de
Blattes
Cafards
Et cloportes

La révolte
C’est quand même beau
Ça aide
Ça soigne
Ça panse
Ça aime

La révolte
Dichotomique ?
Ça me fait peur
J’admire

La révolte ?

La révolte !

Tout seul dans ma baignoire.

Hier après-midi,
A la gare, dans le train.
Je rentre, j’enf(r)once les portes.
Je m’assieds sur mes deux zygomatiques ,
Un sur chaque fesse.
Je les regarde de mon mauvais-œil,
Pas d’apotropaïsme aujourd’hui.
La rage me chauffe, extatique,
Pas à blanc,
Pas de perte résiduelle aujourd’hui.
Je collerais leur tête contre la fenêtre au ruban adhésif,
Leur ferais avaler leur yeux de leurs orteils boudinés.
Qu’est-ce que tu yeutes ?
Tes queues de souris à cordes de guitare, va chez le coiffeur,
Et entends,
Là dans sa plantureuse palmeraie couverte de pustules purulents l’enfance abandonnée,
Cette odeur de fermeture-éclair ennuagée à la mort-aux-rats,
Elle suinte de tous leurs ports et ;
La vieille qui se frippe,
Qui va glisser en Viléda® senteur « Martine au cercueil ».
Il a sa main sur mon genou, je te l’écrase de mon fond d’œil,
Et.
Si j’avais un marteau…
Je lui clouerais le bec-de-lièvre, il ne copulerait plus.
Je m’agite sur mon siège, ils me côtoient de trop près.
Je cours, la sortie,
Ils ne seront rien sans moi.
Je me jette sur les rails.
Il fait noir.
Qui allume la lumière ?

Comptez 1 2 3 UBU II.

Compte.
Scène 2.

« ACTION ».


Il était une fois un P_ince névrosifié.
Il habitait un château de briques roses lila vert pomme acide qui font mal au ventre,
Qui s’élevait sur une colline d’yeux globuleux aux cils démesurés
Et aux paupières lourdes de crachat.
Ce pauvre homme était anonchali par l’attente incessante d’une vie marguarétique,
D’une ville perlée, dressée d’antichambres enlaidies
Emplies d’antigens raidis par de la mascarpone impropre à la consommation.

Un jour, un caillou ophioïde vint lui annoncer sa mort prochaine.
« Pois », s’écria-t-il, « Une choucroute ! ».
Depressionné, appleuré, décheminé,
Il se sustenta gavement de saucisses claironnantes de tout soupçon.
Alors, des annonciateurs aux petites ailes bien rebondies,
Et à la fesse plumée tombèrent des nuages gris fer et culbutèrent sa panse ivrognale.
Et « PAM » pour son mauvais plaisir,
1.
2.
3.
De leurs trompettes, ils firent une P_incesse.
A cet instant, dans un « CRAC » tambouronnant,
Le P_ince se suicida antipathétiquement.
Gribouille qu’avait été cette vie de misère.

Morale =
« Une femme, mais pour quoi faire ? »

Incarné de voyage

Tout a commencé fâché,
- Tu aimerais aller en Iran ?
Ce n’était pas sûr et pourtant.
6 juillet, sur l’avion on s’est envolé,
La tête emplie d’idées sur les toilettes.
Arrivé de nuit,
Embrassades de la grand-mère, la tante et des cousin(e)s.
Téhéran,
Le soleil rougeoie,
On tire les voitures à la force des bras,
On mange du pain, du fromage
Et on boit du thé et du lait.
Endormi pendant une semaine et demi,
On part en grande vadrouille,
Randonnée pédestre en autocar.
Ispahan,
Ville bleue
Mosquées, place célèbre, glace au bord de la rivière, les ponts en blanc d’œuf, ;
Un régal pour les papilles oculaires.
De la famille et 3 kilos de surcharge pondérale.
Du régime.
Trois jours à courir les églises, à manger du porc et boire de la vodka.
On monte dans le désert,
Il fait chaud pour.
Yazd,
Il est 17 heures, le vent souffle sur la plaine,
Le taximan mijote, bouillonne même : un hôtel, deux hôtels… trois hôtels.
Un vrai pot-au-feu ;
Les chats ne courent pas les rues.
Mais un îlot sûr et douillet, un coussin de lys,
On visite.
Rien de bien intéressant mis à part ces coutumes zoroastriennes,
Ces puits
Ces magnifiques maisons,
Et la plèbe bien religieuse.
1 jour, pas plus.
Ferme les yeux et.
Shiraz,
On entre un Coran sur la tête : il nous portera chance,
Exténués, terrassés, mordus de toute part,
On dort.
On déambule et funambule parmi les bazars, les palais, les gens aussi.
Les tombes de poètes nous lorgnent et nous font tomber.
Mais le grand jour n’est pas encore là.
Persépolis arrive, nous hante, nous impressionne, nous fait vibrer.
Vrombissent alors les quolibets calomnieux pour mieux hanter le passé révolutionnaire.
Des traîtres, mettre des bombes ici, mais quoi.
C’est fini.
On y retourne.
Dans l’autobus, il fait bon de voir, de regarder ; le temps est long.
De jeunes hommes jouent au ballon dans les ronds de lumière, au loin, très loin… de moi.
Téhéran,
Il est 7h, débout là dedans.
Se rendort pour rêver, songer et être confronté à cette famille tentaculesque.
Un oncle, deux ongles, une tante, trois oncles, etc.
On aura fumé le gheilioun, le narguilé et tais-toi.
Trop vite, la fin pointe ses oreilles et sa longue langue.
Vite fait dans l’avion, et on s’envole.
Un manque ?
Toute cette chaleur de vivre, cet amour qui vous englobe en nuées.
Ici,
Trop et tellement froid,
Arrêtez de te yeuter le nombril, tu vas avoir des maux de tête.
Souris à la vie, rigole lui à la figure,
Et apprends à vivre.

ik stond met mijn mond vol tanden

Quand je s’rai p’tit
Je mangerai des escargots
Je me faufilerai entres les chaises
Je sucerai des glaçons
Je nagerai dans la confiture
Je ferai des cabrioles
Je volerai sur les étalages
Je danserai sur la lune
Quand je s’rai petit
Eh bien, je serai grand.

brouillard NAUSÉabond

J’ai besoin
de.
Cracher –

Sois beau
Et tu terras
Mens-je
Pour mieux
Maigrir
Manger dans un
Met gris,

Mai morose

Protège-toi
Ce serait bien lui

– Quelle horreur !

Leurs yeux


Partout
Fais ceci
Don’t do zat’
Et patiti Et patata…
Travaille
Sue, fais transpirer tes méninges
Tu seras riche

ou pas !

Et puis
Je te.
non
Un rond caoutchouteux
Pour la naïveté des aînés
et puis
Elles sont passées où ses valeurs ?

- Je crois qu’il les a oublié à la maison.

Madame, Monsieur,
Utilise les transports en commun
Pauv’ conne
Ça pue
Et alors ?
Tous des cons
Ces adultes
Merde
J’ai
Je
pas vrai
18 ans ?