26 décembre 2006

(h)iVert

A deux pieds
Dans la crinoline glacée
Un crac
Sous mes chaussures trempées

Tiens-moi chaud
Enveloppe-moi dans ton manteau
Timbre-poste sur mes lèvres
J’ai froid

A deux mains
Dans les flocons vanillés
Un plouf
Sous mes paumes argentées

Fais-moi rire
Donne-moi ta langue
Cuillère entre mes dents
Je suis triste

Prends-moi
Mange-moi
Fais-en une bouchée
J’ai besoin de toi

Hymne à la joie.

J’ai couru dans tes paumes florales
J’ai éternué les papillons multicolores
J’ai gratté le ciel étoilé avec ma plume
J’ai eu les spasmes en désir écumant
Mais je souhaitais simplement
Te montrer mes amours
Mes passages découverts cachés de tous
Mes sensations exacerbées
Mes lèvres sur les tiennes
Mes mains sur ton corps
Je te voulais comprendre
Dans ma bouche
Sur mon oreille
À mon œil
Je t’aime.

14 décembre 2006

Bloqué.

Matière grise à feu aigre-doux pendant un mois.
Effets secondaires escomptés.

Elle chatouille là,
Sur mon bras
Près de ma main
Une roue de Sainte Margarine
Blanchâtre
Je gratte.
Continue.
Orgasme bien juteux,
Un beignet délicieusement corporel.
Ma dose de sucre
Sinon,
J’ai les muscles en béton armé
Le visage tiré en marteaux racoleurs
Et l’œil qui tombe dans le vide.
J’ai les cahiers déchirés coincés entre les dents
Le carton mâché, entre mes neurones.
J’ai la larme sur
L’alphabet à l’idéal utopique
Qui n’est bon que pour l’intellection.
J’ai soif, pas vous ?
Parce que.
“Speaking English is not that easy” dit Monsieur
J’ai-la-langue-qui-fourche
Et alors ?
Que veut-il de moi le dernier dinosaure
Moi, je ne veux rien
Seulement,
L’écouter
Bien cracher mes phonèmes,
Et (en)tendre à l’infini mes doigts pieds en éventail.
Tellement, que nous perdrons l’équilibre et
Que les bancs d’école nous aspireront un jour.
Réveil brutal
J’ai mal à la tête.
Ils me l’ont fendue à coup de dictionnaires
Je suis gavé
Oie de concours sans récompense.
A part la tienne
Peut-être.
Dans
Ta langue rouge.

Faites (f)rire en arguments thérapeutiques.
Servez en des(s)ert.

12 décembre 2006

Mädchen auf dem Mond.

Elle a donné la fièvre aux notes
Elle a senti de ses grands yeux cachés
A vu des ses oreilles entendues
Elle a photographié les bonheurs
A dessiné les sinuosités des réels
Elle a eu des ailes aux mains
Des plumes en guise de doigts
Elle a mangé les cafards des autres
Les a recrachés en colibris bigarrés
Elle a brillé de ses entrailles lumineuses
La guirlande autour d’un sapin imaginaire
Elle a été l’équilibriste d’une corde rêve
Un chat étoilé au poil doux et aimable
Elle a su ici m’iriser les pupilles
Cette femme, je.
Elle est.
.

11 décembre 2006

Un vers dans le nez.

Quand je fus sucré que
La coupe était pleine
Je suis tombé dans mon vers
Un verre à mots à vir(g)ules
Affalé en crapaud amorphe
Je me suis rendu comptoir
Malheureusement c’était
La goutte débordée de vase
Perdue dans le carton chat
Je l’ai rotée parfum d’humus
Dans une assiette et sa dorure
Trop pervers pour comprendre
Je m’étais noyé dans mon vers.
Je voulais leur empoigner :
"Pour mon verre… mon vers !"