17 juillet 2007

Enfermé(e)(s) dans un réfrigérateur. On ne meurt pas.

Zoé et Marion sont claustrophobes lorsqu'elles mettent leur culotte à l'envers. Mais Zoé ne connaît pas Marion, qui n'est d'ailleurs que la seule à vraiment se connaître, les autres s'évertuant à simplement la comprendre.

Elles étaient assises l'une à côté de l'autre dans l'âtre au cinéma. Le feu brûlait à plein régime, comme un moteur dans une belle automobile. Le feu les consumait de l'intérieur cuir. Elles en avaient le cœur gros, la larme à l'œil et le mascara qui coulait en eau de rose.

Zoé était emprunte aux crises d'arithmétique aiguë causées par les réminiscence orgasmiques que lui créait le souvenir dément de son professeur de mathématiques, qu'elle avait expédié de poudre d'escampette à l'âge de treize ans et, qui n'était autre que la mère biologique de la grande Marion.

Marion était grande, en effet. Un mètre quatre-vingt de confiance en soi et une infinité de neurones jusqu'à la pointe des cheveux… Marion senti quelque chose entre les lignes de sa main : la main de Zoé. Le cœur avait lâché.

Marion haïssait la sueur qui s'écoulait d'un(e) autre dans les veinules qui lui badigeonnaient les ongles en polystyrène. Marion haïssait déjà cette femme aux cheveux vert saturnien comme une orange qui saigne sous le couteau, tout droit sorti de son emballage.

Zoé avait sorti son livre de chevet et se moucha bruyamment. Les feuillets, où les lettres imprimées, mouillées, se disséminaient, toutes parties se cacher devant l'effroyable ouragan muqueux qu'avait perforé ce ballon de baudruche aux tâches de rousseurs trop timides pour se montrer, (les feuillets) n'avaient plus d'être.

Marion détestait DÉFINITIVEMENT Zoé.

Zoé avait retiré sa main. Elle allait sortir et se mettre dans son frigidaire. Un bon granité ou un mousse d'amande. Marion a bien mangé.