12 septembre 2007

angoissé de néo-natalité

quand j’avais pas d’barbe
j’étais un p’tit enfant
on m’disait
« que t’es mignon, toi »
maintenant
il me trouve laid à mourir
je me cache dans mes poils
dans mes cheveux
sous ma peau et mes gros ver(re)s
morte
ils ne comprennent pas
ils ne comprennent plus
je veux qu’on tire le rideau
qu’ils fassent léger ses doigts sur ma joue
un doigt sur mes lèvres
moi j’ai toujours les yeux qui pétillent
moi j’ai toujours le flan en bouche
jouer avec les limaces dans tes cheveux
les lui arracher
elle : ma barbe
enfance d’un grand garçon
qui a peur de devenir

comme vous.