26 juin 2007

Ancestors/J'ai déjà fait mon deuil

À deux mains ou sur les oreilles
Marcher dans les horizons tapissés aux sardines
Dans l'eau poisseuse elle sent la robe grillée
Les (pois)sons dansent entre les narines
Au milieu de la grande boîte aux lettres
Un grand arbre aux branches désarticulées
Des cristaux de lumière des gouttes éclatantes
Éclaboussant les yeux dans la marre, puis
T
o
m
b
e
n
t
Doucement dans chaque paupière
Souvenir glacé aux pupilles gustatives
Réminiscence de la jolie madeleine
Sous les dents sur la langue
Invisible transparente désagrégée vaporeuse
Fermer les yeux et les rouvrir
ILS ONT ABATTU LA MAISONNETTE ROUGE
Courir avant de ne trop tarder
Les cueillir une à une les étincelles aqueuses
Avec, finalement jouer aux dés dans le ciel peint au pétrole
Il neige tout l'océan au rez-de-marée
Cracher dans l'abysse, dans l'invisible
Fini de s'amouracher d'un rien, fini colin-maillard
Mais pourtant à nouveau fermer les lobes sous mes sourcils
Un toboggan énorme où se laisser glisser dans le vide
S'évaser parmi les autres riens
P E R S O N N E
S'endormir dans les draps à l'écume de soi(e)
Il ne fait pas froid il ne fait pas chaud
Il fait peut-être noir
Il fera sans rien dans les sens
Mais je ne m'en souviendrai plus