16 mai 2007

mon amour de velours.

tu prétends rendre monochromes tes seins en bleu outre-ciel, j'en vois de toutes les couleurs
j'ai peur, je fonds, je glisse et tu pars, non reviens, viens me montrer tes jolis doigtés titubant dans la jungle hostile à bouches, plâtrés en œuf coquecigrue qui s'envolent et ne laissent la place qu'aux seules pages et aux lettres disséminées, pourtant tu joues les funambules sur une nouille à craqueler les cacahuètes dans tes paumes azurées, apprends moi tes tours, parfois friponne, tu déambules à chatons soyeux sur ses grands yeux en lait d'amandes douces, je dors dans tes cheveux épars que tu fais s'effiler dans tes firmaments.

(je veux qu'elle enfonce loin ses ongles)
(qu'elle farandole dans ses jupons de taffetas)
(et qu'elle me perde dans son univers rêvé d'amours)


une main dans la mienne
viens on part,
nous les oublierons tous.