08 mai 2007

Tonneau percé

Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu. Grand-mère sortirait bien de ses gonds. Les eaux de vies qu’ils disent. Elles le conduiront dans les danses macabres. Elle lui enfoncerait bien les cinq doigts dans les yeux. Elle ne le supporte plus. Grand-père boit. Grand-père boit. Grand-père boit. Il boite depuis longtemps déjà. Le vin selon le médecin, ça conserve. Il vous met dans la boîte à clous en épitaphe. La vieilles liqueurs dorées dans l’abat-jour. Bientôt. Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu. Grand-père a trop bu.


Elle prend la bouteille.
Grand-père a trop bu. Grand père a. Les fourmis s’agitent sur son crâne. Le sang coule en napperon polyphonique sur son visage. Il voit rouge mais n’a plus la force. Il ne dit plus un mot.

Grand-père ne tient plus debout.






Grand-mère pèle ses pommes de terre.
Grand-père avait trop bu. Grand-père avait trop bu. Grand-père avait trop.